Photos au Yashica Mat 124G

Comme mentionné dans un précédent billet, j’ai commencé à utiliser un vieil appareil argentique moyen format. J’ai développé et scanné mes premières images ces derniers jours. Voici tout d’abord le résultat: deux prises de vue dans la région de Lavaux. La suite de l’article sera un retour plus technique.

Lavaux

Rivaz

Prise de vue

La prise de vue est étonnament confortable sur le dépoli. La mise au point est assez précise grâce à la loupe intégrée. Comme le visée se fait sur un deuxième objectif, il faut faire attention à la parallaxe pour les sujets proches, toutefois je n’ai pas encore eu de problème à ce sujet. Le plus troublant est que l’image que l’on voit est en miroir de la réalité, un peu déroutant de cadrer au début.

Développement

Pour le développement j’utilise un procédé au caffénol recommandé par un ami qui m’a par ailleurs généreusement prêté le matériel nécessaire. Je reviendrais plus en détail sur ce procédé dans un autre billet, quand j’aurais un peu plus d’expérience.

Numérisation

Une fois les négatifs développé, étant donné que je n’ai pas de labo permettant le tirage à partir de négatifs 6x6cm, j’ai opté pour l’achat d’un scanner Epson V600 qui a une unité de transparence suffisante pour les films 120. Le bémol est au niveau du support plastique pour le film qui est un peu fragile et pas super bien conçu, j’ai déjà (irrémédiablement) abimé un film dessus en essayant de le fixer. Au final comme le négatif est de moyen format on obtient une bonne résolution, avec 2400dpi de définition j’ai ainsi un fichier de 25Mpixels, soit plus que tout ce que j’ai touché en numérique. Mon nouvel ennemi est maintenant la poussière, sur mes première images j’ai constaté qu’il y en avait déjà pas mal (trop). Si quelqu’un à des astuces à proposer à ce sujet, je suis preneur.

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Dernier cri

J’ai fait ces derniers temps l’acquisition de deux nouveaux appareils photos dernier cri, dans le sens qu’on aurait pu penser qu’ils l’avaient rendu il y a longtemps. Eh bien non, bien que tous deux plus âgés que l’auteur de ce billet, ces appareils fonctionnent encore. Le Yashica Mat-124G (gauche) et le Polaroid SX-70 (droite) ont en commun d’être des appareils argentiques au format carré. Grand avantage de ce format: on ne perd pas de temps à hésiter entre un format paysage et portrait en tournant sans arrêt son appareil photo. La différence entre ces appareils étant bien sûr que le polaroïd sort des positifs qui se développent instantanément, alors que le Yashica utilise du négatif moyen format (i.e., 6x6cm soit 12 poses sur un film 120 ou 24 sur du film 220). Autre différence au niveau de la visée, le Yashica est un modèle “Twin-Lens Reflex”, c’est à dire que deux objectifs sont utilisés, l’un pour la visée et l’autre pour la prise de vue. Ils sont solidaires de telle manière que les changements de mise au point sont répercutés par construction. Le Polaroid SX-70 est un “Single Lens Reflex” c’est-à-dire que la visée se fait par le même objectif: un miroir réfléchissant la lumière pour la visée s’enlève au moment de la prise de vue.

Il est légitime de se demander quel est l’intérêt de ce genre de matériel, en dehors de l’effet “vintage”. L’avantage du moyen format est d’une part la taille du négatif qui permet de meilleurs agrandissement (ou scan) qu’un négatif plus petit, il s’en sort mieux en conditions de faible lumière et permet d’avoir un plus joli rendu au niveau du flou d’arrière plan. De plus il permet d’approfondir les connaissance techniques une bonne image ne peut pas se prendre au hasard en ayant un feedback immédiat sur l’écran du boitier, il faut connaître et maîtriser tous les paramètres de prises de vue. Cela peut être vu comme un inconvénient, mais renforce la nécessité d’être précis et soigneux quand on manie un appareil photo, ce que l’on a tendance à oublier à l’ère du numérique.

La photographie instantanée connaît un regain d’intérêt ces derniers temps. À l’heure ou l’image se copie et se publie instantanément via le web (instagram, flickr, facebook, et les autres), le fait de produire une image “physique” qui est une oeuvre unique dans le cas du polaroid a tout son sens. On a oublié la valeur de la photographie que l’on conserve dans un tiroir ou un album et que l’on peut ressortir à l’occasion, du simple souvenir.

Bien entendu sur ce blog suivront les essais de prises de vue et de développment…

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